Alain, du burn-out à la reconnexion avec la et sa nature

Alain et moi avons vécu la même épreuve. Le burn-out.

Le stress avait envahi nos vies et lentement, il a pompé toute notre énergie jusqu’à laisser les compteurs à zéro.

La nature nous a aidés à nous relever, à nous reconnecter à notre corps et à nous-mêmes. Avec elle, nous avons appris à ralentir, à prendre conscience de ce qui nous entoure et à lâcher le mental. La forêt nous a accueillis, toujours avec bienveillance et avec une énergie bienfaisante. Loin de nos écrans ou des caméras, elle nous a offert la sérénité.

Après cette expérience, Alain, sophrologue et coach, a choisi de travailler avec ce co-thérapeute qu’il aime tant : la nature. Il a créé un accompagnement inédit « Les chemins de reconnexion » en 6 étapes qui allient la sophrologie, le Qi Gong, la méditation et le coaching qu’il a synthétisé dans un livre aux éditions Trédaniel. Puis, il à décidé d’aller plus loin en se formant au Shinrin Yoku.

Mais revenons un peu en arrière. Pour Alain, la nature est et a toujours été une source de bien-être et de réconfort.

Harcelé à l’école, le jardin de ses grands-parents est son lieu ressource, son havre de paix. Il s’attache à un figuier, cet arbre devient son confident. Il lui apporte un soutien sans faille quand il a besoin de pleurer ou d’être rassuré.

À 11 ans, la lecture du livre « L’alchimie moderne » de l’astronome Théophile Moreux, l’incite à mieux comprendre les secrets de la nature et à modifier son rapport au vivant. Un alchimiste vit avec et dans la nature.

À 18 ans, le film « La forêt d’émeraude » le touche particulièrement et lui rappelle son lien avec la nature sauvage, les éléments et les peuples autochtones.

Les années passent, Alain se lance dans une carrière dans les médias, à la télévision (TF1, La Chaîne Météo). Mais il conserve ce lien avec la nature. Quand il prépare ses émissions, il va rechercher sa confiance en lui dans des parcs parisiens, pas n’importe lesquels, ceux qui visent à recréer la nature et non à la rendre belle, comme le parc « Les Buttes-Chaumont ».

Après des années fantastiques, Alain se rend compte que les émissions qu’il présente à l’antenne ne lui correspondent plus. C’est la fameuse crise de la quarantaine !

Il se forme en sophrologie avec l’espoir de faire évoluer ses émissions plus en adéquation avec ses aspirations profondes : la nature, les arbres, le bien-être, et le travail sur soi.

Après ses formations, il écrit son premier livre « Libérez votre talent avec la sophrologie« , devient le sophrologue des émissions « The Voice » et « The Voice Kids », ouvre son cabinet sur Paris et commence à emmener des cadres d’entreprises pratiquer la sophrologie en forêt.

Cette période est marquée par le travail. Il cumule les fonctions : présentateur, écrivain, journaliste, sophrologue et coach. Il aime tout ce qu’il fait, mais il s’éloigne de la nature par manque de temps. Grosse erreur.

Un matin, épuisé, Alain ne peut pas se lever. C’est violent. Il arrête tout et remonte la pente grâce à la nature et à l’écriture. Il en découle 3 nouveaux livres : « Prévenir le burn-out avec la sophrologie« , « Le Petit Livre anti burn-out » et « La Visualisation positive pour les nuls« . Ces livres lui servent de thérapie et l’obligent à mettre sur le papier ce qu’il a du mal à verbaliser.

La nature le rappelle à elle, elle doit faire partie de son chemin. Il renoue avec la forêt, comme quand il était petit et qu’il allait pleurer auprès de son arbre. Une fois rétabli, et l’équilibre, autant corporel que mental retrouvé, il s’attelle à comprendre pourquoi aller en forêt lui a permis de remonter la pente et l’a aidé dans sa reconstruction.

Il interroge ses envies, vers quoi a-t-il envie de se diriger ?

C’est la nature qui lui souffle la réponse : exercer de plus en plus la sophrologie et le coaching dans la nature.

Il part vivre en Asie, à Taïwan, avec son mari et approfondit ses connaissances avec la culture asiatique, notamment le taoïsme et l’alchimie chinoise, basée sur la reliance avec la nature.

La pratique du Tai Chi et du Qi Gong lui permettent de travailler le Chi, de faire circuler l’énergie et le relie physiquement à la terre, aux arbres et au ciel, supprimant les blocages et les risques de maladie.

Il continue à écrire et consacre son 8e livre « Chemin de reconnexion » aux bienfaits de la nature sur l’homme tout en organisant des séances et séminaires en forêt tropicale. La reconnexion à la nature est une évidence. Elle est un pilier dans sa vie. Tout tourne autour d’elle, surtout depuis le début de sa vie en Asie.

Les sorties qu’il propose fonctionnent bien. Alain retrouve un équilibre et ses clients se sentent mieux.

Fort de ce constat, il s’inscrit à la formation de Bernadette Rey pour approfondir ses connaissances et il devient guide en bain de forêt. Cette activité lui permet de redécouvrir le lien entre l’alchimie et la nature, lien que le stress vécu avant son burn-out avait un peu abimé.

Alain s’aide du vivant et en échange, il propose de changer le regard des gens. Il s’appuie sur son expérience dans les médias et avec le public pour transmettre entre les deux mondes.

« Tout le monde a besoin de la nature. Ce n’est pas nous et la nature, c’est un bloc. La nature nous relie à nous-même, elle maintient l’équilibre entre l’extérieur et l’intérieur, la nature et notre propre nature, ainsi que le corps et l’esprit. »

Alain qui vit actuellement entre la Chine et la France, continue de donner des conférences (il sera, entre autres, le 3 juin au salon Naturally, Porte de Versailles), à écrire ses livres et à développer et partager les valeurs du Shinrin Yoku hors de nos frontières.

Doucement, tout s’aligne. De nouvelles opportunités se présentent à lui avec un nouveau projet éditorial autour des bienfaits des forêts et la traduction de son livre « Chemins de reconnexion » en chinois pour la fin de l’année.

La nature chez soi, c’est bien, mais prendre le temps de sortir, c’est encore mieux.

Nous sommes tous une pierre de cet édifice qui puise ses fondations au cœur de la même terre.

Alain Lancelot
Auteur de « Chemins de reconnexion » aux éditions Trédaniel
https://www.alainlancelot.com/

Jean, un passionné des plantes, des arbres et du vivant

Naturopathe, écothérapeute, guide en Shinrin Yoku, apiculteur amateur, formé en permaculture et en agroforesterie, Jean Robino est un passionné des plantes, des arbres et du vivant.

Il a plaqué sans ancienne vie dans la communication pour nourrir son besoin de nature. S’immerger dans la nature et marcher sont devenus une philosophie de vie. Quand on croise son regard malicieux, on a juste envie de le suivre et de grimper aux arbres avec lui, de redevenir un enfant qui s’émerveille. Venez 😉.

Pourquoi ce virage à 90° C ? Quels évènements marquants ont chamboulé sa vie ?

Après l’école des Gobelins à Paris, Jean se lance dans le multimédia. C’est le début du web, un terrain de jeu incroyable où tout est possible. Il travaille à son compte et s’éclate, il expérimente en permanence dans ce bouillon de créativité qui le motive.

À la naissance de sa première fille, Jean décide de quitter le monde de l’entreprenariat pour un salaire fixe en agence de communication.

Son corps lui dit « barre-toi » mais il n’écoute pas son ressenti.

« C’est normal d’aller au travail à reculons. En devenant père, je devais devenir adulte et en chier. C’est culturel. Le travail doit être laborieux. »

Enfermé dans une dynamique de réussite professionnelle, le diagnostic d’une maladie auto-immune va lui faire lever la tête du guidon.

Il entame un travail sur lui. Qui suis-je ? Qu’est-ce que je veux ? Il identifie plusieurs besoins : se reconnecter à la nature et aux arbres et apprendre sur la botanique.

Il dévore le livre « Plaidoyer pour l’arbre » de Francis Hallé qu’on lui avait offert 10 ans plus tôt mais qu’il avait jugé trop technique à l’époque.

Son regard change, sur lui, sur l’Homme, sur son rapport avec la nature et le rôle des plantes.

Cette nouvelle passion l’emmène à suivre une formation en ligne de cueilleur, avec le centre de formation « Le chemin de la nature ».

Le confinement lui laisse le temps de réfléchir.

« Pour avoir ce qu’on veut, il faut avoir le courage de quitter ce qu’on ne veut plus. »

Cette citation, le pique dans son orgueil, juste ce qu’il lui fallait pour oser sauter le pas. Il trouve le courage de dire au revoir à ce qu’il ne veut plus. Il quitte son poste pour se former à la naturopathie.

Son souhait : associer ses considérations environnementales, à son besoin de nature et à son envie d’accompagner des personnes.

Il est un peu déçu de l’école qu’il choisit. Les cours sont structurés, autour des systèmes, sur le modèle de la médecine classique. Il ne retrouve pas les valeurs et l’engagement qu’il mettait dans son futur métier et regrette que la phytothérapie ne soit pas au cœur de l’enseignement.

Il s’inscrit à des formations complémentaires, une pour devenir guide Shinrin Yoku et une autre, en écothérapie. Cette fois, il se sent à sa place, les participants et les formateurs partagent la même sensibilité que lui, face aux enjeux environnementaux et autour du vivant.

Jean est un naturo engagé. Il aime faire passer des messages sur l’environnement, la santé, sur l’autonomie, la place de l’Homme dans le vivant.

Il explique l’importance de changer de posture, de mettre de côté ce qu’on nous a enseigné, de regarder la nature et d’essayer de la comprendre. Celle-ci peut nous apporter des solutions et une nouvelle compréhension des choses.

Depuis sa démarche de professionnalisation autour de la nature, Jean sait qu’il est là où il doit être, mais c’est seulement un cap. Rien n’est fixe, les états d’âme, les sentiments, les émotions sont éphémères, après la pluie, vient le beau temps. Tout est changement, comme son métier qui évolue et sa pratique qui se façonne en fonction de ses ressentis et de ses apprentissages, théoriques ou relationnels.

S’écouter avant de vouloir aider les autres, Jean souligne l’importance de la prise de recul et de comprendre ses émotions et de clarifier ses ressentis. Il s’adapte, même en cours de consultation, mixant les registres physique et émotionnel.

L’écothérapie est un outil qu’il affectionne pour traiter les aspects émotionnels. En extérieur, des opportunités se créent, au thérapeute de les saisir et de les proposer. Le patient se soigne tout seul, il trouve ses réponses à travers les émotions ou des compréhensions qui se font en regardant un cours d’eau ou une branche morte. C’est une forme d’autoguérison, la nature et le thérapeute jouant le rôle d’une médiation, sous forme de miroir ou de modèle.

C’est une anecdote qui clôture notre interview.

Sa jeune chatte a eu des petits. Abandonnée, elle n’a pas eu de transmission de sa mère et pourtant, elle s’est débrouillée pour mettre bas et nourrir ses chatons. Comment font les animaux ? Cet instinct est-il stocké dans les gènes puisque, dans ce cas précis, la transmission de cette connaissance ne s’est pas fait par l’expérimentation ou le jeu ?

Les animaux suivent leur instinct quand l’Homme a besoin de se rassurer, de se former, etc. Et si nous nous reconnections à notre instinct sans renier nos connaissances ? Jean nous invite à retrouver cet équilibre entre intellect et intuition.

Vous pouvez retrouver Jean, à Nantes, dans son petit paradis, un cabinet en bois, ouvert sur les arbres, une cabane d’enfant. C’est un endroit qui lui procure du bien-être et qui vous en procurera.

Son compte Instagram et sa chaine YouTube vous dévoileront les secrets, bien gardés, des plantes et des champignons.

Jean Robino
https://nantes-naturopathe.fr

Nora, du burn-out étudiant au travail qui relie

👩‍🎓 Nora est une brillante étudiante de Sciences Po quand son cerveau se met en grève. Plusieurs années s’écouleront avant que Nora ne parvienne à mettre le mot burn-out sur ses maux.

🔎 Une fois le diagnostic posé et ses études terminées dans la douleur, Nora s’offre un temps de vide et d’exploration. L’enjeu est capital : trouver sa valeur intrinsèque et s’accepter comme individu vivant, indépendamment de ce qu’elle étudie, du diplôme qu’elle vise ou de son futur travail.

🧘‍♀️ Nora part vivre dans le Morvan. La méditation et l’observation de la nature sont les outils qu’elle choisit pour prendre du recul, s’ancrer et comprendre la chance qu’elle a d’être en vie et entourée d’amour.

🌱 Passionnée par l’environnement depuis toute petite, les enjeux écologiques la taraudent. Elle se sent démunie et son sentiment d’impuissance lui pèse. Après une période de 2 ans où elle refuse de faire face et se protège🙈, les informations la ramènent brutalement à la réalité.

🌍 Comment accepter que la planète aille si mal ? Comment imaginer faire un enfant dans ce monde où des espèces animales ou végétales disparaissent et quand la civilisation humaine parait si fragile. Nora se sent coupable.

👩‍⚕️ Le « hasard » fait bien les choses, un flyer interpelle Nora. Son titre est « Qu’est-ce qui nous soutient ? Qu’est-ce qui nous arrête ? Réflexions sur le militantisme et la santé mentale. Où désespoir et espoir se rencontrent.« 

📖 Piquée de curiosité, Nora achète le livre de Joanna Macy et de Chris Johnstone « L’espérance en mouvement – Comment faire face au triste état de notre monde sans devenir fous« .

😊 Elle s’inscrit à des ateliers du « Travail qui Relie » (appelés aussi éco-psychologie pratique) qui sont basés sur la méthode de Joanna Macy. Cette approche l’aide à regarder les choses en face tout en restant dans la joie et dans l’envie d’aller de l’avant.

Elle créé son activité d’indépendante comme coach, facilitatrice et médiatrice. Elle accompagne les personnes en burn-in / burn-out, les transitions de vie, et organise des ateliers du « Travail qui Relie ».

Comme elle, beaucoup de jeunes sont conscients des défis actuels, sociaux et écologiques et peuvent se sentir perdus.

« Si on lit le journal ou qu’on écoute les experts du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), on a vite fait de tomber dans une forme d’impuissance ou d’apathie.« 

❓Comment digérer ces nouvelles et quoi en faire ? Faut-il aller dans le déni pour se protéger ou agir mais par où commencer ?

👉 Pour répondre à ces interrogations, l’atelier est puissant. Il se déroule sur 2 ou 4 jours, avec une douzaine de personnes.

Au travers de différents exercices, d’échanges, de temps dans la nature et d’expressions émotionnelles, les participants cheminent.

L’atelier est divisé en 4 étapes :

1. S’ancrer dans la gratitude 🙏

2. Identifier et honorer ses peines pour le monde 😢. Les sentiments de peur, de colère ou de tristesse sont le reflet de notre empathie. Nous sommes des êtres sensibles. S’autoriser à ressentir ces émotions et créer une espace d’expression permet de poser une forme de lucidité.

3. La mutation : porter un nouveau regard 👀. Qui suis-je sur cette planète et dans cet écosystème ? Plutôt que de n’être qu’un individu écrasé par son sentiment de culpabilité, prendre conscience que nous faisons partie d’un grand tout est libérateur.

4. Aller de l’avant et passer à l’action 👣. En se concentrant sur l’élan propre et non sur la culpabilité de devoir agir, l’animateur accompagne les participants à définir quelles actions ou non action est juste.

➡️ Ces ateliers ont énormément apporté à Nora et continue de la nourrir au quotidien.

« Ils nous relient à nous-même, aux autres et à la nature. »

Découvrez, dans un deuxième article sur le site des BURN’ettes, le cheminement de Nora après son burn-out étudiant et son travail de déconstruction pour mieux se reconstruire.

Vous souhaitez en savoir plus sur le parcours de Nora, voici son témoignage : De l’excellence à la quête de sens : témoignage de désapprentissage d’une bonne élève.

Et pour en savoir plus sur son travail de coaching, facilitation et médiation d’aujourd’hui : www.agapae.fr et www.noramanonmuller.eu.

Nora Manon Müller

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