Naturopathe, écothérapeute, guide en Shinrin Yoku, apiculteur amateur, formé en permaculture et en agroforesterie, Jean Robino est un passionné des plantes, des arbres et du vivant.
Il a plaqué sans ancienne vie dans la communication pour nourrir son besoin de nature. S’immerger dans la nature et marcher sont devenus une philosophie de vie. Quand on croise son regard malicieux, on a juste envie de le suivre et de grimper aux arbres avec lui, de redevenir un enfant qui s’émerveille. Venez 😉.
Pourquoi ce virage à 90° C ? Quels évènements marquants ont chamboulé sa vie ?
Après l’école des Gobelins à Paris, Jean se lance dans le multimédia. C’est le début du web, un terrain de jeu incroyable où tout est possible. Il travaille à son compte et s’éclate, il expérimente en permanence dans ce bouillon de créativité qui le motive.
À la naissance de sa première fille, Jean décide de quitter le monde de l’entreprenariat pour un salaire fixe en agence de communication.
Son corps lui dit « barre-toi » mais il n’écoute pas son ressenti.
« C’est normal d’aller au travail à reculons. En devenant père, je devais devenir adulte et en chier. C’est culturel. Le travail doit être laborieux. »
Enfermé dans une dynamique de réussite professionnelle, le diagnostic d’une maladie auto-immune va lui faire lever la tête du guidon.
Il entame un travail sur lui. Qui suis-je ? Qu’est-ce que je veux ? Il identifie plusieurs besoins : se reconnecter à la nature et aux arbres et apprendre sur la botanique.
Il dévore le livre « Plaidoyer pour l’arbre » de Francis Hallé qu’on lui avait offert 10 ans plus tôt mais qu’il avait jugé trop technique à l’époque.
Son regard change, sur lui, sur l’Homme, sur son rapport avec la nature et le rôle des plantes.
Cette nouvelle passion l’emmène à suivre une formation en ligne de cueilleur, avec le centre de formation « Le chemin de la nature ».
Le confinement lui laisse le temps de réfléchir.
« Pour avoir ce qu’on veut, il faut avoir le courage de quitter ce qu’on ne veut plus. »
Cette citation, le pique dans son orgueil, juste ce qu’il lui fallait pour oser sauter le pas. Il trouve le courage de dire au revoir à ce qu’il ne veut plus. Il quitte son poste pour se former à la naturopathie.
Son souhait : associer ses considérations environnementales, à son besoin de nature et à son envie d’accompagner des personnes.
Il est un peu déçu de l’école qu’il choisit. Les cours sont structurés, autour des systèmes, sur le modèle de la médecine classique. Il ne retrouve pas les valeurs et l’engagement qu’il mettait dans son futur métier et regrette que la phytothérapie ne soit pas au cœur de l’enseignement.
Il s’inscrit à des formations complémentaires, une pour devenir guide Shinrin Yoku et une autre, en écothérapie. Cette fois, il se sent à sa place, les participants et les formateurs partagent la même sensibilité que lui, face aux enjeux environnementaux et autour du vivant.
Jean est un naturo engagé. Il aime faire passer des messages sur l’environnement, la santé, sur l’autonomie, la place de l’Homme dans le vivant.
Il explique l’importance de changer de posture, de mettre de côté ce qu’on nous a enseigné, de regarder la nature et d’essayer de la comprendre. Celle-ci peut nous apporter des solutions et une nouvelle compréhension des choses.
Depuis sa démarche de professionnalisation autour de la nature, Jean sait qu’il est là où il doit être, mais c’est seulement un cap. Rien n’est fixe, les états d’âme, les sentiments, les émotions sont éphémères, après la pluie, vient le beau temps. Tout est changement, comme son métier qui évolue et sa pratique qui se façonne en fonction de ses ressentis et de ses apprentissages, théoriques ou relationnels.
S’écouter avant de vouloir aider les autres, Jean souligne l’importance de la prise de recul et de comprendre ses émotions et de clarifier ses ressentis. Il s’adapte, même en cours de consultation, mixant les registres physique et émotionnel.
L’écothérapie est un outil qu’il affectionne pour traiter les aspects émotionnels. En extérieur, des opportunités se créent, au thérapeute de les saisir et de les proposer. Le patient se soigne tout seul, il trouve ses réponses à travers les émotions ou des compréhensions qui se font en regardant un cours d’eau ou une branche morte. C’est une forme d’autoguérison, la nature et le thérapeute jouant le rôle d’une médiation, sous forme de miroir ou de modèle.
C’est une anecdote qui clôture notre interview.
Sa jeune chatte a eu des petits. Abandonnée, elle n’a pas eu de transmission de sa mère et pourtant, elle s’est débrouillée pour mettre bas et nourrir ses chatons. Comment font les animaux ? Cet instinct est-il stocké dans les gènes puisque, dans ce cas précis, la transmission de cette connaissance ne s’est pas fait par l’expérimentation ou le jeu ?
Les animaux suivent leur instinct quand l’Homme a besoin de se rassurer, de se former, etc. Et si nous nous reconnections à notre instinct sans renier nos connaissances ? Jean nous invite à retrouver cet équilibre entre intellect et intuition.
Vous pouvez retrouver Jean, à Nantes, dans son petit paradis, un cabinet en bois, ouvert sur les arbres, une cabane d’enfant. C’est un endroit qui lui procure du bien-être et qui vous en procurera.
Son compte Instagram et sa chaine YouTube vous dévoileront les secrets, bien gardés, des plantes et des champignons.
Jean Robino
https://nantes-naturopathe.fr